mardi 15 novembre 2011

Le détournement des eaux du Nozon rière Croy en 1767

On sait que les eaux du Nozon, ce grand fleuve qui nous vient de Vaulion, ont toujours été fort convoitées.
On les utilisait pour faire tourner les moulins, pour remplir les écluses du canal d'Entreroches ou pour d'autres usages.
Devant le moulin Bornu, ses molécules d'eau peuvent hésiter entre un voyage vers le sud, avec la Venoge, le Léman et le Rhône ou par le Nord avec le Rhin.

Mais on ignore souvent que, comme le signale Eugène Mottaz, je cite :

"Les eaux du Nozon ont failli être détournées d'une façon plus complète.
En 1767, l'assesseur baillival Grobéty, de Romainmôtier, et quelques autres propriétaires avaient sollicité de LL.EE. la dérivation du Nozon pour l'irrigation des terrains situés dans la combe entre Croy et Bretonnières, d'où les eaux auraient été rejoindre l'Orbe"




Une opposition formulée par les communes de La Sarra, Orny et Pompaples et par les seigneurs de ces localités fut repoussée par la Cour baillivale; mais un arrêt de la Chambre des Appellations romandes, du 3 janvier 1775, donna raison aux opposants".

La commune d'Arnex faisait partie des communes de la Terre de Romainmôtier, favorables à ce projet de détournement.
Elle dut participer aux frais de ce procès perdu pour la somme de 325 florins.
Somme remise le 19 janvier 1776 au procureur Potterat, par le gouverneur Jaques Antoine Monnier à l'intention des Très Nobles Seigneurs de Gingins.



Quant au Nozon il a pu garder son ancien cours, alimenter la cascade du Dard et les roues du moulin Bornu avant de se perdre dans l'Orbe.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire